Entre la puberté et la ménopause, la vie de la femme est régie par des cycles d’environ 28 jours, contrôlés par un ballet hormonal. C’est grâce à ces variations hormonales en équilibre fragile que le corps de la femme se modifie tous les mois en vue d’accueillir une possible grossesse.
Mais que se passe-t-il concrètement ?
A la puberté, la femme possède dans ses ovaires une réserve d’ovocytes (environ 400 000) qui sera libérée au fur et à mesure des années, jusqu’à épuisement (à la ménopause). En effet, lors de chaque cycle, l’un des deux ovaires va libérer un seul ovule fabriqué à partir de cette réserve d’ovocytes.
C’est notre hypothalamus, le chef d’orchestre du cerveau, qui va donner les impulsions nécessaires à la fabrication des hormones sexuelles. Il informe l’hypophyse qui relaie l’information jusqu’aux gonades grâce à deux hormones (FSH hormone folliculo stimulante et LH hormone lutéinisante):
è Un taux de FSH croissant caractérise la première partie du cycle (phase folliculaire de durée variable, environ 14jours). Il entraîne une élévation du taux d’œstrogènes qui permet :
ü la maturation des follicules ovariens,
ü la fluidification de la glaire cervicale pour favoriser la migration des spermatozoïdes jusqu’à l’ovule fécondable,
ü la préparation de l’endomètre pour une éventuelle nidation.
è La montée du taux d’œstrogènes provoque ensuite un pic de LH ce qui déclenche l’ovulation entre le 14ème et le 16ème jour. C’est le début de la phase lutéale (14 jours) :
ü Le follicule mature va expulser l’ovule qui sera potentiellement fécondé dans la trompe (pendant maximum 4-5j)
ü Le reste du follicule se transforme en corps jaune qui sécrète la progestérone nécessaire au maintient de l’endomètre pour la nidation
· Si l’ovule est fécondé, il voyage vers l’utérus où il se déplace pendant environ 48h avant de s’implanter.
· Si ce n’est pas le cas, la chute des hormones provoque le décollement de l’endomètre et les menstruations.
Le 1er jour des règles initie un nouveau cycle.
Des blocages possibles à tous les niveaux
C’est donc cette cascade hormonale qui conditionne le bon fonctionnement du cycle. Toute perturbation, à chaque étage, peut mettre en péril l’ovulation, ou la nidation de l’ovule fécondé.
Quand on parle de la fertilité, c’est donc une investigation à tous les niveaux que l’on doit envisager :
ü Les organes reproducteurs sont-ils intègres et en état de fonctionner ?
ü La réserve ovarienne est-elle encore suffisante pour générer un ovule fécondable ?
ü La cascade hormonale est-elle efficace ? Sinon, s’interroger sur le fonctionnement de l’hypothalamus, de l’hypophyse et des ovaires.
ü L’alimentation fournit-elle tous les nutriments essentiels à la synthèse des différentes hormones, à la fluidité des membranes et à la bonne préparation de l’endomètre ?
ü …
Il est donc important d'avoir une approche la plus globale possible pour cerner la ou les causes possibles du déséquilibre. Médecine classique et accompagnements naturels ont chacun leur place dans cette prise en charge. C’est la complémentarité des disciplines qui pourra offrir à la personne en recherche de grossesse le plus de chances de succès.
Amanda Velez
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