L’homme ne subit pas de cycles mensuels. Mais tout comme la femme, son
activité de reproduction est régulée par les hormones produites par l’hypothalamus (gonadolibérine GnRH) et
l’hypophyse (gonodotrophines : FSH, LH). Ce sont donc les mêmes
hormones qui entrent en jeu que chez la femme, et qui déclenchent deux
types de sécrétions par les testicules ou gonades :
Ø
Sécrétion exocrine : spermatozoïdes
Ø
Sécrétion endocrine : hormones testostérone et inhibine
Toute perturbation endocrinienne en défaveur de la testostérone aura donc
des répercussions directes sur la fertilité.
Il
est bon de savoir que le cycle de formation des spermatozoïdes est de 74 jours. Si l’on cherche à soutenir la
fertilité masculine on devra donc tenir compte de ce délai de régulation.
Une fois le sperme produit, la difficulté réside dans le fait qu’il doit
rester de bonne qualité tout au long du trajet
dans les voies spermatiques pour être en état de féconder l’ovule.
Regardons dans le détail le chemin que doivent emprunter les
spermatozoïdes avant d’être expulsés hors du corps :
1) Un réseau complexe de canaux dans chaque
testicule permet l’achèvement, la
maturation et le stockage des spermatozoïdes.
2) Puis le canal déférent, long de 45cm est chargé
d’acheminer les spermatozoïdes matures jusqu’au canal éjaculateur tout en
préservant leur intégrité.
Des
sécrétions facilitent l’écoulement du sperme et un réservoir (ampoule du
déférent) permet un stockage intermédiaire.
3) A la
jonction entre le canal déférent et le canal éjaculateur, il existe un nouveau réservoir de sperme : les vésicules
séminales. Celles-ci ont un rôle clef dans la survie des spermatozoïdes,
car elles sécrètent sous le contrôle de la testostérone un liquide alcalin
riche en fructose protecteur. Ce
réservoir représente environ 60% du volume du sperme.
4) Le canal éjaculateur abouche ensuite sur
l’urètre qui a une double fonction
urinaire et génitale. C’est le conduit qui part de la vessie et débouche à
l’extérieur du corps.
Sa
particularité est d’avoir un trajet dit « en baïonnette », car il
possède plusieurs coudes.
è Et
c’est bien ce trajet sinueux qui le rend si vulnérable aux infections.
Une vigilance extrême doit donc être portée dans le cas d’infections urinaires
car les conséquences peuvent être graves sur la fonction de reproduction.
La prostate, par sa sécrétion
alcaline joue donc un rôle clef dans leur protection et le maintien de leur
mobilité. Le liquide trouble qu’elle
produit sous le contrôle de la testostérone permet la liquéfaction du sperme.
Enfin, les glandes de Cowper
servent à la lubrification du pénis, et ont un rôle d’alcalinisation de la
partie terminale de l’urètre.
On voit bien que l’équilibre acido-basique tout au long du trajet est
une condition indispensable à la survie des spermatozoïdes, et cela passe par un bon fonctionnement des
voies spermatiques et des glandes annexes.
Amanda Velez
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