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lundi 25 mars 2013

Le corps n'est pas une machine

L’homme, depuis le début de son existence, a été amené à bouger sans cesse. Du matin au soir, du lever au coucher, il pousse, tire, marche, court, se penche, se tourne, soulève, porte. Chaque action, chaque geste demande force, précision, habilité, concentration. Le plus souvent, sa survie en dépend.

Il y a seulement quelques dizaines d’années - et c’est encore le cas aujourd’hui dans de nombreux pays du monde - tous les travaux du quotidien nécessitaient un investissement physique permanent : aller chercher l’eau, broyer les aliments, tirer les bêtes, laver le linge, chercher le bois, faire commerce. Le mouvement faisait corps avec l’homme, indissociable de la vie.
Petit à petit, la technologie aidant, nous avons été amenés à bouger de moins en moins : transports, ascenseurs, machines à laver, machines agricoles, ordinateurs etc.

Voici la journée type d’un occidental moyen : au lever, je fais quelques pas dans mon appartement, je sors de chez moi en prenant l’ascenseur, je fais trois pas pour trouver ma voiture que je gare à côté du bureau. Je reste assis toute la journée, je bouge à peine à la mi-journée, retour à la maison dans les mêmes conditions. Trois pas pour faire le dîner, et hop télé ou ordi et je me couche. Mais il sent que, petit à petit, il prend des kilos et qu’il a mal au dos, puis son médecin lui dit de faire du sport, alors bon an, mal an, il prend de bonnes résolutions et cherche un club de sport. La machine commence à rouiller, il faut de l’exercice, l’entend-t-on dire.

Son MP3 dans les oreilles, au milieu d’une circulation infernale et dans une pollution maximum, le jogger vous bouscule en passant. Dans la salle de sport remplie d’appareils en tous genres, version moderne des instruments de torture, le voilà qui décompte ses pompes, ses abdos, en attendant que vienne enfin la fin de l’heure d’exercice, la « happy hour » durant laquelle il pourra boire une bonne bière pour se féliciter de ses efforts.

Jetez un œil par-dessus le mur du collège à l’heure de la gym, elle est loin la course dans les bois, au moindre rhume on se fait dispenser, ils sont loin les ébattements dans la rivière, remplacés par la piscine, et sa cohorte de jeunes filles qui ont subitement toutes leurs règles en même temps.
Vous avez fièrement inscrit vos enfants au cours de gym artistique féminine ? Et bien je vous conseille d’y regarder d’un peu plus près : pour assouplir y a qu’à pousser, le grand écart, ça se force, la respiration, maîtresse du mouvement, n’a, sauf exception, aucune place.

Le corps semble à tel point déconnecté de l’esprit dans la plupart des pratiques actuelles que ça fait mal rien que de les regarder. L’attention à la respiration est la grande absente de l’exercice physique et pourtant elle en est la clé. Les grandes traditions et grandes civilisations le savaient depuis longtemps. L’attention au corps, à ses courbes, à ses plis, à son langage, à ses tensions, à ses palpitations, à son souffle, à ses raideurs, à ses peurs, à ses fourmillements, à ses ballonnements est totalement ignorée (ceci excepté pour les pratiques corporelles traditionnelles comme le yoga, taïchi, Qi gong…). Et pourtant c’est la clé pour progresser, se faire plaisir et faire plus ample connaissance avec son corps.

Raïssa Blankoff

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